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La traversée du Gars qui s'cogne

Comme promis, voici quelques précisions sur la première étape de notre voyage.

Tout commença donc en cette merveilleuse soirée du Samedi 16 Juillet de l'an de grâce 2016. Vos sourires, votre présence, vos petites attentions nous ont comblés de bonheur. C'est donc le coeur tout plein d'amour que nous avons largué les ananas le lendemain.

Grand beau temps, après 3 heures sous voiles pour sortir de la baya de Douarnenez, la pétole nous oblige à passer le Raz de Sein au moteur. Une fois les voiles remises, les premiers daupins viennent jouer au bout de l'étrave. Le vent est portant, et c'est donc avec un bateau assez stabilisé que nous passons la première nuit. Nous passons cette nuit par quarts de deux personnes, en tournant toutes les 3h. Nous nous rendons bientôt compte que, sous ces conditions, il ne sert à rien d'être deux, et nous ferons les quarts suivants en solitaire. Nous sommes bien d'accord : c'est gilet et vache obligatoires lorsqu'il fait nuit, lorsque que le bateau gîte, ou lorsqu'il n'y a qu'une personne sur le pont.

Nous nous réveillons bien loin des côtes, avec l'océan à perte de vue sur 360°. Thé du matin, déjeuner sur le pont, un peu frais en matinée.

Nous nous occupons comme on s'occupe sur un bateau : Dodo, (tentative de) pêche, lecture. Ca ressemble à ça :

Nico & Charlotte

C'est ce jour là, qu'en scrutant l'horizon : "Baleine! Heuuuuu... C'est possible ça?" en pointant un petit nuage de vapeur. Effectivement, il s'agit de notre première rencontre cétacéenne! Joie, sourire, bonheur! Dremmwel en a sans doute vu bon nombre, mais nous nous extasions devant ce spectacle, même si celle-ci passe à une bonne centaine de metres. Nous en croiserons d'autre par la suite.

( "Mais dis moi Jamy, des dauphins, on le savait, mais il y a aussi des cétacés au large de la France?"

"Tout à fait Fred, et c'est même bien souvent que les voiliers en route entre la France et le cap Finisterre font de telles rencontres. Il s'agit principalement de cachalots macrocéphales oet de rorquals communs. Attention à ne pas le heurter, en plus des les estourbir, le risque est d'abimer ton bateau! Bloup Bloup Bloup."

"Merci Jamy, c'est vraiment très intéressant! Je retorne sur le pont veiller à ne pas s'en rapprocher! Bisou Bisou, petit canaillou")

Nos rencontres ne s'arrêtent pas là, puisqu'un pigeon se trouve maintenant sur nos panneaux solaires! Il a l'air bien épuisé, le pauvre... Nous tentons de l'hydrater et de le nourrir, ce qu'il accepte de faire au bout d'une ou deux heures. Puis, de plus en plus à l'aise, et charmé par ces délicieux biscuits bretons, il descend dans le cokpit avec nous. Nous pouvons alors l'étudier de plus près. Il est bien beau! Un cou irrisé aux couleurs violet et vert, des petits yeux en amande entourés de blanc. Notre livre sur les oiseaux ne nous permet pas d'en définir la race exacte. De plus, il a une bague à chaque patte, dont l'une indique GB avec un numéro d'identification. Nous penchons donc pour un pigeon voyageur. Ses petits yeux donnant à l'air de maquillage et ses airs de princesse aidant, nous la nommons Lady Margaret. Elle profitera bien es petits soins que nous lui prodiguons, mangera du biscuit breton, boira de l'eau (et une gorgée de rhum), fera ses besoins dans le cokpit avant de s'en aller plein Est en fin de journée.

La nuit suivante, c'est pétole de chez pétole! Nous, on veut quand même avancer, alors on met le TeufTeuf pour avancer, au clair de Lune. Quelques cétacés pendant la nuit, rasant l'arrière du bateau. On les repère au bruit de leur pchhhhhhiiiiit, malgré le moteur.

Les voiles recommencent à nous porter vers 9h, et vers 11h, une sorte d'énoooorme rouleau de nuages nous arrive dessus, tel un roulé au goudron, tellement c'est noir! Mais c'est tout fin! derrière ça semble bleu! Bon... Sauf qu'en fait, il nous a ammené un bon gros vent qui nous fait prendre deux ris, installer le solent, mettre nos combis et vestes de quart, et moins faire les malins! Et biiiim, c'est parti pour de la pure vitesse avec un vent de près de 35 knt! Voilà, le Golfe de gascogne tient enfin ses promesses! Fiooouuuuuu, on file vers los tapas!!

Heureusement, on a eu l'occasion de s'entrainer en Bretagne par gros temps. Ca va continuer comme ca jusqu'au lendemain.

Nous croisons un tas de bateaux de pêche, des tas de dauphins et de fous en pêche. Y en a pour tout le monde. En tout cas, il faut bien garder l'oeil ouvert, surveiller l'ais et le radar régulièrement, et guetter les lumières et le bruit des bateaux la nuit. Tout se passe néamoins très bien, et nous arrivons au petit matin en vue des côtes espagnoles. Les filles ont detécté les phares pendant la nuit, et nous découvrons la côte au lever du soleil. L'occasion pour nous de pêche une orphie énooooorme! (Mais bon, ça pue tellement, ces engins là, qu'on la relache avant qu'elle ne pollue olfactivement notre fière embarcation)

Nous arrivons ainsi à notre première étape, Viveiro, sur la côte Nord espagnole, pas loin à l'Est de la Corogne.

C'est la joie !

J'arrête ici le conte de la traversée du golfe de Gascogne, et nous écrirons tout bientôt la suite de nos aventures chez les Ibères!

Bisou bisou!

(quelques photos bonus ci dessous)

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DoDo heureux

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