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ST Martin - Samana, ou les tribulations de 2 terriens en croisière sur le Dremmwel Episode I

Aujourd'hui, en exclusivité, un récit de la traversée du Dremmwel entre saint Martin et Samana (Rep Dom) par Vincent et Patricia (PASCAL), nos invités, histoire de changer de point de vue :)

Episode I :

dans lequel nos deux héros découvrent ce monde étrange de l'océan et ce qui flotte dessus. 31mars, aéroport de la reine machin, st martin zone hollandaise ; nous arrivâmes après un petit vol de quasi cabotage depuis santo domingo pour rejoindre Dremmwel dont nous nous mîmes à disposition des 4 aventuriers. ils nous attendaient impatiemment en compagnie de Vincent et Christine, parents de Nicolas, 1er capitaine et chirurgien du bord, marie, 2ème capitaine et chirurgien du bord, charlotte, 3ème capitaine et chirurgien du bord, swann, 4ème et dernier capitaine, 1er officier hydrographe du bord, et dûment protégé par la faculté. l'Aventure allait pouvoir commencer. après avoir été inscrits sur le rôle de l'équipage, nous pûmes poser notre cantine dans l'entrepont, visiter le navire, et découvrir ce qui serait notre univers pendant 8 jours. première découverte, un navire, ça fait du bruit et ça bouge. toujours. nuit et jour. même quand ça ne bouge pas. ce doit être à ça, que l'on reconnait que l'on est sur l'eau, mis à part justement, que de l'eau il y en a tout autour, et même au dessous; beaucoup ! j'ai lu sur un vieux livre que le vrais marins commencent à s'inquiéter lorsque l'eau commence également à passer au dessus. sauf les sous mariniers, bien entendu. première nuit à bord après un solide repas en compagnie des capitaines et de la famille bretonne. je ne sais plus ce que nous mangeames, mais je me souviens très bien que mon estomac, n'appréciant pas totalement les clapots du portne fut pas totalement d'accord pour le garder toute la nuit, me proposant à plusieurs reprise de le partager avec les poissons. pareil pour patricia, dans son colloque singulier avec le sien. d'estomac. pourtant, on nous expliqua le matin que, dans un port, il n'y a pas de vague, que ça ne bouge pas, qu'on on est comme à l'hôtel, que ça sera autre chose en pleine mer et que pour le petit déjeuner de l'équipage (nous), on avait intérêt à reprendre des tartines de gras de saindoux et de graisse de canard car c'était bon pour le moral et pour les longues manœuvres de voiles qui nous attendaient pendant la journée, et enfin que nul ne savait quand nous pourrions manger à nouveau. avec un peu de chance, le soir, la table des capitaines et visiteurs nous donnerait quelques os du confit de canard qui mijotait ou un peu de graisse du foie gras servi en entrée. c'est à ce moment que nous réalisâmes que dans la marine, une stricte hiérarchie existait et que nous ne pourrions manger au carré avant d'avoir réussi le brevet d'officier. mousses nous étions, mousses nous restions. nous nous résolûmes à reprendre des tartines et boire le café dans les boîtes de conserves rouillées que l'on nous avait attribuées pour le couchage, nous héritâmes d'un réduit infâme sous la ligne de flottaison, aux dimensions d'un tiroir, au confort d'un coffre de R5 1992, munis d'un sordide matelas et d'un linceul troué en guise de drap. mais la vie restait belle malgré tout. bien qu'enrolés de force au sortir de la taverne des thénardiers dans la rue de la soif du port de saint domingue et sans espoir d'être payés un jour, nous allions vivre une grande aventure, avec une hiérarchie compréhensive et "sociale" du moins l'espérions nous. nous allions enfin pouvoir prendre la mer et découvrir ce monde nouveau, plein d'eau avec des vagues dessus.

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