Après ces aventures dépressionnaires, l’anticyclone s’installe sur les Bermudes. Il y restera pendant 10 jours. Juste le temps pour nos aventuriers de découvrir les trésors que recèlent ces îles, tant connues de nom, qu’inconnues des esprits.
Suite à la débâcle de la nuit précédente, nous cherchâmes refuge plus au sud de l’île. Le salut nous vint d’un petit port près de la capitale. A nos mines déconfites, le commandant nous offrit de rester trois nuits à ses frais. Le nouveau visage de l’île s’offrait à nous. Entre mer translucide, plages de sable rosé et poissons-perroquets d’une taille inédite, nous ne savions où donner de la tête. Les paysages magnifiques n’avaient d’égale que la gentillesse de leurs habitants, prêts à se plier en quatre pour nous transporter de part et d’autre de l’île. Nous tenons à remercier le pouce proéminent de Marie, qui nous aura été très utile dans nos autostops quotidiens.
Une surprise nous vint au détour d’une navigation. Une voile rigide, puis deux, puis trois. C’est un avion ? Une fusée ? Non ! C’est un AC52 (super catamaran de course). Nous sommes sur la ligne de départ de l’America’s Cup … à deux semaine près. Drôle de sensation de voir ces bateaux voler près de nous lors de leurs entrainements quotidiens. Mais dans notre cœur, Franck Camas a déjà gagné.
Spécialité de l’île : le cliff jumping. Nous nous y essayons. Il s’agit simplement de sauter de falaises de quelques dizaines de mètres. Chocottes assurées !
Seconde spécialité de l’île : le paradis fiscal. Le niveau de vie de l’île étant largement au-dessus de nos moyens, nous profitâmes des infrastructures de luxe via de nombreux subterfuges (gruges et sourires).
Après tant de découvertes, retour à St Georges pour préparer le départ. Changement d’ambiance. Marins nous étions, marins nous redevenons. C’est finalement – à l’extrême opposé de nos premières impressions – la tête pleine de bons souvenirs que nous reprenons la mer au milieu d’une flotte de fiers vaisseaux de toutes tailles. Objectif commun : les Açores.