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La transat retour racontée par deux bizuths

L’atlantique c’est un peu mythique, pour nous en tout cas. C’est donc à bord de Dremmwel que nous embarquons pour le grand saut dans l’océan ! Après notre première grande navigation entre la république Dominicaine et les Bermudes, nous voilà prêts à rallier les Açores dans le sillage des Gallions espagnols retournant en Europe chargés de cadeaux Hisseoh !

Comme nos illustres prédécesseurs, on part groupés. On est plusieurs à avoir choisi cette fenêtre météo, c’est bon signe. Toutes voiles dehors, nous sortons de la baie de st Georges cap plein Est. Les uns choisissent des caps plus nord, route plus directe et pour toucher plus de vent (mais risquer trop de vent) et les autres plus sud, route moins directe pour avoir un temps plus calme (mais risquer la pétole*). Fidèles à notre mantra, nous, on part tout droit. Ça évite d’avoir à faire des choix.

*Définition de pétole : pas de vent nada rien niet

A cet instant, nos pensées vont à notre futur ami Martin à bord d’Anima, pirate autrichien sur un petit voilier de 8 mètres balloté par les vagues, tout spi dehors et qui nous met une grosse misère sur l’eau. Il finira par nous apprendre à naviguer une fois arrivés aux Açores. (Martin, if you read us, it means that, at this moment, our thoughts goes to you, austrian pirate on your 8m rolling vessel, all sails and spi up, showing us what sailing means ;))

Entre temps, on aura eu le temps de faire mille découvertes.


Certains pensent que traverser l’atlantique c’est un peu fou.

Pourtant, qui n’a jamais rêvé de vomir par-dessus bord ? de manger des pâtes, du riz, des pâtes matin midi et soir ? de dormir dans des draps mouillés ? de faire des quarts qui vous coupent vos nuit pendant 15 jours ? de se faire balloter d’un coin à l’autre du bateau par la gite ? d’avoir les jambes pleines de bleus de s’être fait balloter d’un coin à l’autre du bateau par la gite ? de se taper du sale temps en pleine mer ? de se taper de la pétole en pleine mer ? de devoir effectuer des réparations sur le bateau en cours de navigation ? de faire caca dans un seau ? de ne rien pêcher ? de remonter uniquement des méduses punk en se brulant les doigts ? d’avoir froid ? d’avoir chaud ? de se doucher à l’eau de mer quand le temps le permet ? de passer des dimanches moroses a déprimer car il reste encore 8 jours de traversée ?


D’autres pensent que traverser l’atlantique c’est une petite croisière tranquille.

Mais sérieusement, c’est pas détestable de prendre le temps de ne rien faire ? de se sentir le roi du monde au milieu de l’océan ? de ne se soucier que du vent (et du repas) à venir ? de pouvoir crier de toute ses forces sans recevoir les foudres d’un voisin ? d’observer pendant toute une semaine des dauphins jouer avec l’étrave du bateau ? de voir des tortues ? de découvrir des créatures punks non identifiées ? de pouvoir manger des mars des snickers, des twix, des nutts, des kinder bueno à toute heure du jour ou de la nuit selon ses envies ? de manger du confit de canard pour fêter la moitié de la traversée ? de bouquiner pendant des heures ? de faire des vidéos à la con/inutiles que vous n’auriez jamais pris le temps de faire ? de prendre l’apéro au ti’punch au milieux de nulle part au coucher du soleil ? de danser sur le pont sur la musique des spice-girls ? de manger une Bonite en ceviche fraichement pêchée le jour de l’arrivée ? de se faire des copains pirates car on est tous solidaire sur cette océan ? de chanter cumpleanos feliz au capitaine d’un bateau croisé par pur hasard au milieu de nulle part ? d’admirer le ciel étoilé pendant son quart, vierge de toute pollution lumineuse ? de voir scintiller pendant la nuit des planctons fluorescents dans les vagues du bateau ?


En tout cas, tout ça c’était notre transat et il faut le dire, on l’échangerait pour rien au monde.

Surtout qu’on repart avec notre diplôme de capitaine en poche !

Ciao les nazes !


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